Agir et vivre avec

Accepter sa maladie et vivre avec ses conséquences ne se fait pas du jour au lendemain. Chacun a sa propre façon d’y parvenir, en fonction notamment de son caractère, de son histoire, de la gravité de sa maladie et du soutien dont il peut bénéficier. Cependant, il est utile de connaître le registre des réactions possibles pour accepter petit à petit la maladie et la prendre en main : détachement à l’égard de l’émotion ressentie, déplacement sur un autre problème de santé, agressivité, report de la charge émotive sur un proche ou encore déni⁽²⁾.

Or, les réactions à l’annonce d’un diagnostic sont en fait extrêmement variables et dépendent de la personnalité de chacun, comme l’illustrent ces quelques propos de personnes qui témoignent à ce sujet^* : « J’ai beaucoup cogité après avoir appris que j’avais une maladie rénale chronique. J’aurais aimé que quelqu’un ayant la même maladie puisse en parler avec moi. » Et de pouvoir s’informer sur la maladie. « On a besoin d’informations, mais compréhensibles, pas trop techniques. » « Sur le coup, je l’ai bien pris, je ne voyais absolument pas ce que ça voulait dire ! » « Il y a eu peur, angoisse, et surtout incrédulité. Je comprenais que les autres puissent être malades, mais pas moi ! ».

Nous avons tous besoin d’être entendus, compris et accompagnés en cas de mauvaise nouvelle⁽²⁾. Chacun intègre les informations selon son propre cheminement. C’est pourquoi il est important qu’elles lui soient communiquées par les différents intervenants de son parcours de soins.