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S'alimenter sainement

Insuffisance cardiaque et maladie rénale chronique : que modifier dans son alimentation pour protéger ses reins autant que son cœur ?

Consommer plus de végétaux et utiliser des épices et des herbes aromatiques en remplacement du sel vous permettra de varier vos menus, de donner (plus) de goût à vos préparations, tout en protégeant votre cœur et vos reins.

Protéger ses reins et son coeur grâce à l'alimentation

Un régime de plus ?

L’insuffisance cardiaque demande des ajustements alimentaires pour limiter la survenue du risque principal appelé la décompensation cardiaque pouvant se manifester de façon aiguë et grave par un œdème aigu du poumon (OAP) ou plus progressivement par des œdèmes diffus avec une prise de poids de plusieurs kilos en quelques jours.

Ces complications sont favorisées par une consommation excessive de sel qui entraine une rétention d’eau1. surtout si le rein fonctionne mal.

Pour limiter la survenue de ces complications une consommation de sel inférieure à 6 g / jour est recommandée1.

Il est également conseillé de boire de l’eau environ 1,5L/jour2, à répartir sur la journée et à adapter en fonction des besoins2.

Conseils

Attention cependant de ne pas trop réduire les apports en sel et en eau notamment chez les personnes âgées pour éviter la dénutrition et la déshydratation.

Maladie rénale : moins de sel, moins de protéines

Dans le cas d’une maladie rénale chronique débutante (stade 1 à 2 de la MRC), une consommation de sel inférieure à 6 g / jour peut être conseillée2.

Par ailleurs, réduire sa consommation de protéines* limitera le travail du rein dans l’épuration des toxines issus de la digestion des protéines des viandes, poissons, œufs qui en sont les plus riches2.

* Aux stades précoces de la maladie rénale, limiter les apports en protéines à moins de 1 g/kg/j. À partir du stade 3, les objectifs sont plus stricts : restreints entre 0,6 et 0,8 g/kg/j

Ainsi, si vous souffrez d’une insuffisance cardiaque et que l’on vous a diagnostiqué un début de maladie rénale chronique 3,4

  • Utilisez des herbes et des épices aromatiques en remplacement du sel de cuisine pour continuer à donner du goût à vos préparations.
  • Limitez le plus possible les aliments « transformés » (charcuteries, conserves, biscuits, chips, plats préparés, fromages …). En effet dans ces préparations le sel est utilisé comme conservateur et exhausteur de goût.
  • Ne cumulez pas plusieurs aliments riches en sel chaque jour, et faites la part belle aux crudités, légumes et fruits frais. En remplacement d’une portion de pâté de campagne, préférez une crudité de votre choix assaisonnée d’une vinaigrette sans sel, au citron et avec de l’huile de colza ou de noix. En fin de repas, terminez par une belle salade de fruits à la menthe au lieu d’une seconde portion journalière de fromage.
  • Rincez les conserves de légumes pour enlever le sel qu’elles contiennent et si vous n’avez pas de légumes frais à disposition, choisissez des légumes surgelés non cuisinés. Ils sont nutritionnellement excellents et sans sel ajouté.
  • Enfin, une seule portion de viande ou équivalent chaque jour est suffisante (de la taille de votre paume) pour ne pas apporter trop de protéines. Un second repas végétarien dans la journée, mêlant céréales et légumes dans votre plat principal est ainsi la bonne idée !

Insuffisance cardiaque et maladie rénale chronique sont ainsi compatibles dans l’adaptation de l’alimentation. Le sel n’est pas le seul exhausteur de goût et peut être facilement diminué voire remplacé. Les végétaux se consomment de nombreuses façons. Ils permettent de varier les préparations et garder le plaisir de manger.

Ce contenu a été rédigé par Stanislas Trolonge, Diététicien – Nutritionniste

FR-11144 03/2022

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